« Je suis le premier dans toute ma famille a avoir obtenu mon permis de conduire ! » Ed, un des bénéficiaires du programme Seconde Chance lorsqu’il a réussi son examen du permis de conduire.
« Je suis si fier de mon fils que je vais envoyer une photo de ce permis a toute ma famille en province de Mindanao » Le papa d’Ed
Avec l’évolution des besoins aux Philippines pendant la pandémie, les équipes des programmes de l’École de Vie et du programme Seconde Chance ont développé un nouveau dispositif pour préparer les jeunes à leur autonomie: des bourses de financement du permis de conduire !
Généreusement offert par un ami donateur philippin, cet apprentissage de la conduite n’a pas affecté la culture de responsabilité si chère à ACAY: chacun des jeunes avait une contrepartie financière minimale à assumer afin de s’approprier le projet. Tous se sont mis en mouvement : l’un s’est lancé dans l’entreprenariat (vente de pâtisseries, cacahuètes, amandes grillées, sauce pimentée), l’autre a rendu des services de jardinage ou de construction et d’autres ont fait de la manutention dans le bâtiment. La satisfaction d’avoir contribué au projet et d’avoir fourni un effort était au rendez-vous.
Témoignage de Richard
« Contribuer, même d’une manière minimale à l’obtention de mon permis, a été un défi pour moi. Je ne savais comment m’y prendre pour gagner un peu d’argent. Cependant, cela m’a aidé à sentir que c’était mon projet de vie. J’ai travaillé dur et finalement, j’ai pu apporter avec joie et fierté ma contribution. Aujourd’hui, j’ai mon permis en poche et je suis reconnaissant envers ACAY. Ils m’ont encouragé à me dépasser, à croire en moi et en mes talents. »
Les jeunes ont commencé à rassembler les documents exigés par l’auto-école avec beaucoup d’enthousiasme. Après avoir suivi les cours de code, tous ont réussi l’examen du premier coup. Le temps des cours de conduite a suivi. Apprendre à conduire dans les méandres de la circulation à Manille est sans doute comparable, à certaines heures, à se retrouver dans une véritable jungle ! Ce ne fut pas sans frayeur pour nos débutants : « J’avais tellement peur au début, mais persévérante, et sous les conseils de mon instructeur, j’ai gagné confiance en moi et il me tarde d’être en mesure de conduire seule » nous a dit Léa.
Aujourd’hui, André, grâce à ce permis, est en mesure de gagner sa vie. Il a été embauché dans une entreprise de livraison : «Déterminé à finir mon baccalauréat, je cumule aussi un travail à temps partiel comme chauffeur de Jeepney (le transport en commun le plus courant aux Philippines). Je suis maintenant en mesure de gagner de l’argent, de couvrir certaines de mes dépenses et d’étudier. Je ne dépends plus de mes parents pour mes besoins personnels et j’en suis heureux. »
Louis, de son côté, travaille comme assistant-restaurateur dans un centre de formation et il lui est confié d’assurer les achats du centre puisqu’il a son permis.
Vivre ce temps de pandémie en gardant le cap de préparer des jeunes à leur autonomie a exigé de nos équipes et surtout de nos jeunes un ajustement concret. Grâce à vous, à votre générosité, les bénéficiaires d’ACAY n’ont pas été affectés mais ont pu s’adapter aux nouvelles demandes de la société.